Ce qui est sûr, c'est qu'il fait sombre sous ce lac. Il fait sombre et la musique y a été mise de manière un peu sinistre.

Un mois avant, des flyers ont été distribués, promouvant une fête dans les souterrains de la FEAH. Un accès (par une porte à côté d'un amphithéâtre) a été mentionné et le club organisateur aussi. Il s'agit d'un coup remarquable du club de jeu de rôle, vous aurez probablement vu Michel (leur président) dans le campus ces derniers mois après une absence de quelques semaines. C'est un garçon qui porte continuellement d'étonnantes lunettes d'aviateurs, assez peu à l'aise en société mais fin connaisseur de jeu de rôle divers et variés / jeux vidéo.

La musique a rempli les cavernes, on trouve déjà quelques couples en costume pour danser, club de jdr ou non. Le lac souterrain est là, juste à côté de vous et une grande table a été disposée pour le buffet.

Bienvenue à la soirée, déjà, on peut entendre les conversations des étudiants qui s'animent, ils ont l'air heureux d'être en vacances et ont hâte de profiter d'une petite soirée tranquille.

HJ : postez pour le moment à tour de rôle. Nous ne tarderons pas à faire des groupes pour que le jeu soit plus fluide. Si vous n'êtes pas disponible tout de suite pour l'event, pas de souci, il pourra être étalé dans le temps, démarrer plus tard également !

Séphora n'était pas certaine que la consigne de l'événement avait bien été comprise par tou.tes les participant.es. En fait non, elle était certaine qu'il y avait eu un cafouillage monstre dans la communication. Surtout quand elle avait vu passer un gars déguisé en tournesol géant, et une fille dans un costume franchement insultant de sorcière. Elle considéra un instant la perspective d'assister à un "tragique accident" impliquant la personne déguisée, l'eau du lac et la loi de la gravité, mais elle avait autre chose à faire.

Comme gérer une foule de gens qui n'avaient clairement pas compris la consigne ou le type de soirée où iels se trouvaient. Et puis elle ne tenait pas à risquer d'abîmer sa robe, une petite merveille rouge et noire recouverte de perles et de strass en cristaux, elle l'avait commandé spécialement pour l'occasion. Tout comme ses escarpins assortis. Avec ou sans tentative de noyade, franchement méritée, la soirée promettait d'être intéressante.

Tout ce monde pour leur petit club de jeu de rôle... Les jumeaux auraient pu être flattés, mais ils se doutaient bien en voyait l'ensemble disparate que formaient les invités que le flyer avait juste été mal parti. Si ils avaient su, ils seraient venus dans les costumes qu'ils avaient prévu de base : bunny sexy pour Sacha, chat noir aux oreilles duveteuses pour Kecha. Mais Michel avait prévu une partie GN grandeur nature sur un scénario de L'appel de Cthulhu, dans les années 1920, dont les membres du club devaient être les 'PNJ', alors ils s'étaient costumés pour l'époque. Kecha avait choisi un rôle assez ironique compte tenu de sa nature, celui du prête, avec sa longue soutane, son col blan, et une grosse croix en bois. Avec l'aide de son frère et de beaucoup de laque, il avait même réussi à discipliner ses cheveux en une coiffure très sage et sévère. De son côté, Sacha avait choisi un rôle qui ne surprendrait personne ne le connaissant. Il était une de de ses jeunes nobles russes désargentées qui avaient fui le pays après la Révolution, et qui maintenant survivaient en se faisant entretenir par des riches messieurs. Pour l'occasion, il avait même rendu sa couleur naturelle à ses cheveux, qui étaient aussi noir que ceux de son frère. Il avait tout de la garçonne des années 20, du bandeau à plume pour décorer son chignon aux bijoux aux lourdes (et fausses) perles blanches, en passant par la robe charleston noir. D'un geste aussi blasé que sensuel, comme s'il avait fait ça toute sa vie, il porta son porte-cigarette à ses lèvres peintes de rouge. Les jumeaux cherchaient Michel, mais c'est la splendide robe de Sephora, dans les cristaux capturaient la moindre lumière de la caverne, qui attirèrent leur regard. Ils se dirigèrent vers leur amie, tous sourirs.

Salut Seph' ! Tu es superbe, si tu étais ton frère je te demanderai de sortir avec moi sur le champ !

Salut ! C'est vrai que ta robe est très belle.

Ils se mirent chacun d'un côté de la jeune femme qui portait plusieurs SMICS sur elle. Sephora ne serait pas Sephora si elle n'étalait pas la richesse de sa famille à la moindre fête. Sacha trouvait ça amusant chez elle, Kecha avait appris à passer outre. A trois, ils regardaient les gens qui continuaient à affluer.

Y a beaucoup de trop de monde. Michel doit être en train de criser. Tu as vu d'autres gens du club ?

Vous croyez que nous allons pouvoir jouer le scénario ?

Michel était frustré.

Il était coincé dans sa partie de professeur Layton et c'était tout sauf agréable. Il avait bien tenté d'acheter un ou deux magazines de solutions mais aucun ne mentionnait l'exact endroit où il était coincé ; il avait également écumé les sites internet mais il semblait que les solutions n'allaient pas encore assez loin dans le jeu.

Il avait passé l'après-midi à charger et recharger sa partie, avait grincé des dents, jeté un œil distrait au scénario de Cthulhu toujours en cours d'écriture, se disant qu'il pouvait bien remettre cela à plus tard.

Lorsqu'enfin, il fut « plus tard », le soleil se couchait et la journée touchait à sa fin.

« Merdeeee ! »

Alors, il s'alluma une clope et bossa vite fait sur le scenario du GN censé être joué tout à l'heure. Tout était quasiment au point, les membres du club savaient ce qu'ils avaient à faire, il n'y avait plus grand chose à faire. Il s'arracha les cheveux pendant quelques dizaines de minutes avant de laisser tomber.

L'heure avait terriblement avancé, Michel avait enfilé un costard qui faisait à moitié Blues Brother, moitié années vingt ainsi qu'une paire de rayban de contrefaçon achetée pour l'occasion. Le maître de la guilde de jeu de rôle commençait à être connu sur le campus, il eut la désagréable surprise de devoir saluer quelques inconnus, puis se diriger droit vers la soirée.

À sa grande surprise, la caverne était quasiment pleine. Il chercha du regard les autres membres du club qui semblaient tout aussi étonnés que lui. Il était impossible qu'ils aient autant de monde pour une simple partie de GN, la plupart du temps, il y avait un ou deux participant de plus, mais c'était tout. Il voulait bien croire que les nouveaux de première année adoraient le jdr, mais là.

Non.

Il y avait même des profs ou du personnel, preuve en était du conseiller d'orientation qui se baladait en cosplay de Link plus vrai que nature.

« Merde. », il chercha ses amis puis s'avança vers eux d'un air pressé. « C'est quoi ce bordel ? Me dites pas qu'ils viennent tous pour le GN hein. La soirée est un échec, on a tellement bossé ! »

Michel était désespéré, il pensait à sa partie de Layton toujours en cours, sa run de Prince of Persia qui l'attendait en speed run, sans oublier Fallout 3 dans un fond de ses tiroirs.

« Vous savez ce qui pourrait être cool ? On déclenche le GN et ils pensent qu'ils sont vraiment attaqués par un poulpe d'un autre monde. »

Shigeru était franchement en retard. Franchement parce qu'il avait raté l'avant dernier funiculaire en direction du campus et qu'il avait dû attendre une vingtaine de minutes avant d'en trouver un autre. Il avait compris la consigne, s'habiller comme dans les années 20, mais n'avait pas vraiment d'imaginations ni de moyen pour se trouver des fringues. Il avait cependant eu une fulgurance en regardant un vieux film japonais et avait fouillé dans ses cartons entassés dans son placard depuis une éternité pour en sortir le kimono de son père et un vieux chapeau.

L'enfiler lui prit une éternité, il dût avouer qu'il avait perdu la main, bouger dedans lui fit plaisir, en revanche.

Shigeru se baissa lentement pour mettre le chapeau sur sa tête et sortit.

La suite, vous la connaissiez : le funiculaire de raté, l'attende. Il avait attendu le prochain et était déjà en retard. Une fois arrivé à la gare, il se dépêcha de rejoindre les amphithéâtres, puis de descendre dans les catacombes où la fête battait déjà son plein.

Il y avait beaucoup de monde, il trouvait.

C'était un peu étouffant. Beaucoup même.

Le regard de Shigeru partit à gauche, puis à droite, tentant de trouver des têtes connues. Que se passait-il au juste à la FEAH ? Il n'avait jamais vu aucune de ses personnes au club de jeu de rôle, c'était parfaitement illogique.

« Ah. »

Il avait Kecha de loin, il était vraiment visible et pour l'occasion, Shigeru soupira de bonheur. Il y avait également cette fille, Sephora, et puis Michel. Il leur adressa un léger signe de la main.

« Pardon, je suis en retard. Il se passe quoi ? Et on va faire comment ? On n'est pas assez ! »

L'humeur, assez massacrante, de Séphora se leva quand elle croisa les jumeaux vampires. Elle appréciait énormément les deux garçons, et c'est un sourire chaleureux et sincère qui vient les accueillir.

-Vous êtes absolument incroyables ! Pour un peu Kecha, j'aurais peur que tu ne tentes un exorcisme ou bien un bucher.

Leurs costumes étaient absolument géniaux. Que ce soit pour la douce ironie de voir Kecha dans les habits d'un prêtre catholique, ou bien pour la splendeur presque solaire de Sacha qui avait sorti le grand jeu et un pied de nez aux frontières du genre.

-Et Sacha, mon chou, on sait très bien tous les deux que si j'employais des pronoms différents tu m'aurais demandé de sortir avec toi depuis longtemps. Et tu y aurais certainement gagné au change.

La modestie était un concept que Séphora Belami ne connaissait que théoriquement, et encore elle n'en cernait pas bien l'intérêt. Elle savait ce qu'elle valait, et elle n'entendait pas de se placer à la baisse. Cela dit, la remarque finale sur son frère, il n'y avait que de sa bouche (et celle de ses frères) qu'elle la tolérait. Le privilège familial de pouvoir voler en permanence dans les plumes de ses adelphes, même quand iels étaient absent.es.

-Je n'ai pas encore croisé Michel, pour le moment. Surtout des gens qui ont l'air de ne pas avoir compris la consigne.

Et des personnes à noyer aussi. Mais on en parlerait plus tard, car quand on parlait du diable on en voyait la queue. Michel arrivait, enfin, et clairement assez paniqué et dépassé par les évènements.

-S'iels viennent pour le GN, on a clairement une conception très différente des années 20.

Les doigts parfaitement manucurés de Séphora jouaient négligemment avec son sautoir, une pièce authentique de cette période, un cadeau de son arrière-grand-mère. Pendant quelques instants elle considère l'idée proposée par Michel.

Soyons clair.es, d'un point de vue général et raisonnable, l'idée de lancer un scénario d'horreur dans des catacombes avec une foule de jeunes adultes non-préparé.es et certainement alcoolisé.es et/ou sous l'influence d'autres substances, n'est PAS une bonne idée. Du type, absolument en compétition pour le prix de la pire idée de l'année. Mais… Mais un sourire mauvais se forme déjà sur les lèvres savament peintes de la jeune sorcière.

-Très sincèrement, ce serait absolument par-fait pour un évènement d'Halloween.

Quand Shigeru arriva elle le salua rapidement. C'est vrai que pour le moment le nombre de PNJ était largement insuffisant pour la masse de particpant.es (in)volontaires du scénario de GN.

-L'improvisation c'est un pilier du jeu de rôle

Sephora savait les doucher de compliments comme personne. Kecha en rougit de plaisir. Il trouvait la robe très encombrante et avait failli tomber plusieurs fois en se prenant les pieds dedans, mais si c'était validé par leur amie c'est qu'il avait fait le bon choix !

Le seul bûcher que j'allumerai ce soir sera pour faire fondre des chamallows !

Sacha éclata de rire devant le mordant de cette bad witch. Elle avait raison, si elle avait était un garçon, il aurait sans aucun doute tenter quelque chose. Et il ne se faisait aucune illusion sur ce que ça aurait donné. Il l'admit de bonne grâce.

Vrai. Et tu aurais sûrement piétiné mon cœur et ma fierté de ces magnifiques chaussures parfaitement assorties à ta tenue, je suis donc ravi que tu sois une she/her.

Michel apparut alors, et en effet, comme l'avait dit Kecha, il était en train de criser. Mais ça ne l'empêcha pas d'avoir la meilleure, ou la pire idée du monde, selon le jumeau auquel vous demander son avis. Sacha était autant excité à l'idée de semer le chaos que Kecha était récalcitrant.

J'adore ! J'ai bossé la prononciation de l'invocation de Cthulhu en plus, c'est pas très différent du russe !

Mais on ne risque pas de créer un mouvement de panique, ou quelque chose comme ça ? Avec piétinements, crises d'angoisses et tout ?

Puis ce fut autour de Shigeru de les rejoindre, au soulagement de Kecha. Le japonais lui avait donné l'impression d'être un garçon avec la tête sur les épaules, et Miche l'écoutait, il pourrait peut-être l'aider à les résonner.

Shigeru ! Michel veut lancer le scénario quand même, on va jamais pouvoir gérer ! Et, euh, très beau ton kimono !

Sacha sourit en voyant apparaître le jeune homme, qui lui devait toujours un bol de ramens. Et puis, il avait le genre de caractère qui lui donnait envie de l'embêter. Du bout des doigts qui ne tenaient pas négligemment son porte-cigarette, il saisit son menton, avec un léger sourire. Il lui fit sa meilleure imitation de femme fatale russe, de son ton lent aux r exagérément prononcés que les français aimaient bien mettre dans leurs films.

Miwi*... Tu es à croquer dans cette tenue.
*Prononciation de милый, qui veut dire honey/sugar/sweetie.

Il se pencha pour poser ses lèvres sur sa joue en un baiser aguîcheur, y laissant la trace de son rouge à lèvre, avant de laisser le pauvre garçon en kimono tranquille.

Je dois malheureusement aller invoquer un grand Dieu ancien, mais ne bouge pas, je reviens après rien que pour toi.

Il lui fit un clin d'oeil et c'est joyeusement qu'il partit vers le lac souterrain, laissant derrière lui un jumeau tout ce qu'il y a de plus dépité. Bon, s'il faisait juste mumuse avec son pouvoir, ça devrait aller. Kecha fit comme si son frère ne venait pas, encore une fois, de se donner en spectacle, et après un gros soupir, proposa :

Je vais aller me chercher du jus de citrouille. Quelqu'un en veut ?

De base, tu ne voulais pas sortir de ta chambre. Une soirée, tu avais déjà essayé et ce n'était pas ton délire. Toutefois, celle-ci avait l'air mieux. Celle-ci était dans les sous-terrains. Rien que pour ça, c'était tentant. Malgré tout, il y avait un problème. Un problème de taille. Celui de se déguiser. Tu n'as rien pour se faire. Ainsi tu prends le parti de simplement devenir "normal". Tu te dégotes du maquillage qui pourra camoufler toutes ces marques sur ta peau. Cela prend du temps. Beaucoup trop de temps. Comment font ces gens qui se maquillent pour étaler ca aussi vite et bien ?? Avec effort, tu y arrives. Pour tes cheveux, ta nature a voulu que tu n'y changes rien. Tu as faim et ton être se meurt. Tes cheveux se sont donc coloré de blanc, en signe de faiblesse. Dans le miroir, tu prends une mèche entre tes doigts. Ça tombe mal que ce soit à ce moment de l'année, alors qu'il y a une fête. Cependant, c'est également une bonne opportunité....
Pour terminer ta préparation, tu passes aux vêtements. Et là c'est le pire. Tu pousses un soupir (il y en aura sûrement beaucoup ce soir). Tu mets une simple chemise blanche, légèrement ouverte sur le haut et tu passes sur ton dos ta nouvelle veste noire, longue et qui ne sent pas encore la mort. Alors seulement, tu quittes ta chambre.

Tu te rends à l'amphithéâtre, tu passes la porte, tu suis le chemin indiqué. Ça change de ta route habituelle, mais il y a tellement de chemins qui mènent aux souterrains.

Et voilà que tu arrives a ton antre autrefois si paisible et calme et sans personne. Maintenant, c' est bondé de gens, bruyant, farfelu. Pourquoi il y a un tournesol géant ?? Tu lèves les yeux au ciel. Ou plutôt au plafond de la caverne. Et puis il te vient la mauvaise idée que tu rejetais depuis déjà plusieurs heures. Et si tu en profitais ? Il a plein de monde. Il fait nuit. Tu as besoin de survivre. Toutes les conditions sont réunies. Seule la bonne morale t'interdit de faire ce que tu veux faire à ce moment précis. Tu hausses les épaules. A bas la morale.

Alors que tu te mêles à la foule, que tu danses avec une piètre sorcière dont tu touches les mains, que tu frôles la nuque d'un diable, que tu poses ta main sur le bras nu d'un pirate de seconde zone, tu aspires quelques petites années de vie a chacun. Pas beaucoup. Le contact n'est pas assez appuyé, insistant ou long. Et surtout tu ne veux pas te faire choper. Et quand ces personnes se sentent un peu patraque, tu les invites à aller se ravitailler, car danser fatigue, voyons.

A force de voyager entre le monde, un individu en kimono attire ton attention. A moins que ce soit la robe a strass de la stalkeuse qui en est proche ?

Mais tu t'approches de ce petit monde et entoure de tes bras, par l'arrière, le cou de Shigeru, laissant ton torse peser son poids contre son dos.

- Shigeru, je t'ai trouvé, encore. Je pensais pas que ça pourrait être amusant... Mais ça l'est.

Tu es bien loin de te douter que le petit groupe que tu viens de rejoindre est loin de ton avis. Mais tu n'es heureux que parce que tu as accompli tes méfaits successifs.

- toi aussi, non ? T'as dragué, je vois ?

Tu fais là référence à la trace sur sa joue.
Tu poses ta tête sur son épaule, quoique tu bougeras s'il te dégage, et tu regardes les personnes avec qui il parlait. Dans ton euphorie, tu ne les avais même pas remarquer.

- salut.

Malgré les réfractaires à son plan, Michel n'avait pas abandonné l'idée (très machiavélique) d'appliquer son scenario à la lettre.

Ça allait probablement foirer, ce n'était pas la meilleure idée du monde, mais ils avaient tellement tous bossés aux déguisements, ils ne pouvaient pas passer à côté de ça pour une fichue erreur de comm.

Tout le monde était merveilleux, ça allait marcher, il en était sûr. Ou presque.

Soupira.

« Bon, c'est parti. Chacun à sa place, vous êtes chargé de guider vos ouailles. »

Et lui-même parti vers l'entrée où il allait commencer le petit jeu.

Ils l'avaient répété quelques jours plus tôt, mais jamais de manière aussi complète. Tout commençait avec lui qui verrouillait la porte, posant la main sur cette dernière et faisant pousser son bois de manière à ce que ce dernier rentre dans le sol, la bloquant totalement.

Puis, excellent acteur, Michel la secoua (c'était ce qu'il avait paru faire une seconde avant aussi, de toute façon)

« C'est fermé !!! On est enfermés !!! »