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 :: Sur le campus :: Le petit Ludun ou les pentes :: Centre traumatologique
Grands pouvoirs, grandes responsabilités | Roman
Michel Le Goff
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Dim 31 Déc - 10:28

Mains dans les poches, démarche nonchalante et cernes sous les yeux, telle était la dégaine de Michel alors qu'il s'avançait vers le centre de traumatho situé au petit Ludun. Et pourtant, il n'avait jamais rechigné à y aller, avant, il avait même demandé un stage là-bas lors de sa deuxième année (bon, il y avait tellement de demandes qu'il ne l'avait pas obtenu, à la place, il avait trouvé une cachette dans un magasin de jeux vidéo du petit Ludun dans lequel il avait farmé pendant deux mois).

Michel ne comprenait pas vraiment pourquoi il avait été convoqué là. Ni la colère des professeurs qui étaient responsable de ladite convocation.

Il avait compris que c'était en rapport avec la fameuse soirée GN d'Halloween qui avait légèrement mal tourné, que c'était sûrement parce qu'il avait perdu des gens dans les archives et qu'il avait failli causé leur mort, mais n'avait-il pas failli causer la sienne également, si ?

Et puis tout cela s'était bien terminé ?

Bref.

Michel s'attendait à un long discours moralisateur pendant lequel il aurait le temps de se réfugier à l'intérieur de son propre scénario à imaginer son chemin le plus optimisé possible pour récupérer cette enfoirée de puce d'eau. (ou sinon, il faudrait qu'il réfléchisse aux prochaines quêtes sur WOW avec sa guilde, en soit, tout un taff qui lui prendrait quelques heures)

Au cas où il serait bloqué à devoir recopier des lignes ou visionner un film sur la manière dont il fallait se comporter dans le campus, Michel avait déjà prévu une PSP, quelques cartouches (et surtout Spider-man 2) pour jouer discrètement sous une table.

Michel bâilla, puis rentra dans le centre. Il avait l'impression de se rendre à l'abattoir, un abattoir injuste étant donné qu'il avait tout de même distrait de leurs préoccupations (et des siennes donc) des dizaines de personnes. Pendant un temps, il avait pensé ignorer cette convocation et la ranger dans les dossiers « spam » de son PC comme on ignore un méchant virus. Ça aurait semblé être tout naturel si on lui avait posé la question et il aurait répondu comme un cheveu sur la soupe « je n'ai jamais rien reçu, il me semble ! » (mais ça, c'était en oubliant que son ancien coloc, Dimitri, avait reçu la même lettre par voie postale à l'adresse de son ancienne appart' et qu'il lui avait apportée entre deux cours)

Coincé.

Michel était coincé.

Il toqua au bureau qui portait le nom de la personne lui ayant envoyé la lettre. Si dans deux secondes, li docteur'e Oberoi n'était pas là, il se tirerait et prétexterait qu'il n'y avait personne.
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Roman Oberoi
Roman Oberoi
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Roman Oberoi
Mar 2 Jan - 22:19

Soyons clairs sur une chose, Roman Oberoi n'était pas du genre colérique. Révolté, oui autant que vous le voulez. Mais on pouvait difficilement li qualifier de grognon.e ou même de rancuni.ère. Cela dit, toute règle a ses exceptions.

Li docteur.e était d'une humeur massacrante. Pourtant, iel avait fait partie des voix en défaveur d'une sanction disciplinaire drastique, enfin trop drastique. Les mots "renvoi définitif" avaient été employés par certain.es. Mais les risques de mauvaises pub pour la FEAH, si elle connaissait autre chose, avaient été un peu trop importants pour que Scipio considère l'option sérieusement. Franchement, des jeunes qui mettent en danger leurs camarades ainsi que des membres du personnel durant une soirée jeu de rôle tournant mal avec bonus profanation de corps légués à la science… Ouais ça faisait beaucoup trop vague de panique satanique, c'était pas la peine de tout exposer comme ça.

Bref, punir soit, mais sans étaler le linge sale en public. Et Roman avait justement une excellente idée concernant la repentance de Michel Le Goff, aka le voleur de squelettes dans les labos (entre autres). Et iel tenait à exécuter et observer son application personnellement. Travaux d'intérêt généraux sous sa tutelle, cela avait finalement été.

Cela ne l'empêchait pas d'être franchement en pétard contre l'autre p'tit con et son irresponsabilité. Il avait besoin d'une bonne dose de plomb dans la cervelle, les choses s'étaient "bien terminées" cette fois-ci, mais rien ne garantissait que la chance continuerait de sourire aux facéties du jeune Mr Le Goff.

Si Michel s'était présenté avec un temps soit peu de retard, ou pire pas présenté du tout, Oberoi l'aurait atomisé (figurativement, quoique…) sur le champ. Heureusement pour eux deux, Michel frappa bien à la porte à l'heure indiquée. Roman avait spécialement dégagé son emploi du temps pour lui, ce qui n'avait pas été une mince affaire.

Un «Entre» sec et froid se fit entendre en réponse aux quelques coups frappés sur la porte, et franchement peu habituel pour qui connaissait un tant soit peu li médecin.e. Pendant que Michel entrait et fermait la porte Roman ne le lachait pas de son regard sombre et orageux. Et une fois que ce fut fait, Roman entra dans le vif du sujet sans même proposer un siège, et encore moins quelque chose à boire;

-Michel, je suppose que tu sais pourquoi tu es là. Je tiens à souligner que tu peux t'estimer heureux de t'en tirer avec des simples heures de travaux d'intérêts généraux et non avec une exclusion ou pire un renvoi définitif. Cela dit, tu as peut-être quelque chose à ajouter avant que nous continuions ?
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Michel Le Goff
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Dim 7 Jan - 11:13

Michel en avait toujours marre d'être là. Deux secondes et c'était déjà trop : deux secondes où il aurait pu s'installer devant son tout nouveau bouquin arrivé il y a moins de deux jours par la poste pour travailler son scenario d'In Nomine Satanis. C'était frustrant, mais il le fallait bien, ce n'était pas qu'il ne voulait pas laisser sa place à la FEAH, mais c'était une question de survie : il devait mener son mémoire à terme si, malgré les potions qu'il avait trouvées, ne voulait pas se transformer en arbre à terme.

Il était entré dans le bureau comme s'il ne voulait pas le faire, regards évasifs sur le décor, ou même sur la fenêtre qui avait l'air tellement plus attrayante que les paroles du docteur'e Oberoi, puis tenta de se concentrer de nouveau sur ellui.

Il devait sûrement l'avoir déjà croisé'e ces dernières années, notamment la fois où il était venu ici au cours de sa première année pour se faire dispenser de sport. Qu'avait-il dit, déjà ? Sans doute avait-il sorti un truc quant au fait qu'il transformait tout en bois et qu'à terme, sa transpiration transformerait ses pieds, mais également ses chaussures en bois, ce qui, vous en conviendrez, n'était pas très pratique.

C'était étrangement passé et Michel n'avait pas assisté à un seul cours de sport depuis le début de sa scolarité ici. Enfin du temps gagné pour le jeu de rôle.

Mais visiblement, Oberoi ne se souvenait plus de sa jolie bouille. Iel n'avait pas non plus l'air de le remettre et semblait assez en colère contre lui. S'il avait un peu parlé sans réfléchir, Michel aurait certainement haussé les épaules, puis lâché quelque chose qui aurait ressemblé à « roh, c'était pas si grave que ça », mais des années d'expérience avec les gens en colère lui avaient enseigné qu'il valait mieux se montrer calme et dire oui à tout.

(regardez le conseiller d'orientation, il était souvent en colère et juste un petit « oui monsieur j'ai pris tous vos flyers, je pense que je vais demander un stage à la bijouterie de Laonjumeaux » servait à désamorcer considérablement la bombe. Drôle de type, mais attachant.)

« Oui docteur'e. », répondit-il de cette voix calme qui était la sienne et qui aurait tout aussi pu donner envie de le secouer contre un mur.

« J'ai beaucoup de chance, vous avez raison. Merci à vous. »

Un autre point important : toujours faire croire à la personne en face qu'elle était exceptionnelle et avait eu raison de lui accorder sa confiance.

« Je n'ai rien à rajouter, je suis désolé d'avoir mis en danger mes camarades. »

Petit regard penaud.

Non, il était surtout désolé de ne pas avoir été assez attentif : pour l'affiche, tout avait été si vite, Michel n'avait pas eu le temps de la contrôler et c'était parti comme ça, pour le GN, il ne l'avait clairement pas assez bossé, du fait de sa transformation forcée quelques jours auparavant, et récupérait toujours de la fatigue que cela avait été générée.

« En fait si. Ça va être manuel ? J'ai des soucis avec mes mains, j'ai du mal à contrôler mon pouvoir... »
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Roman Oberoi
Roman Oberoi
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Roman Oberoi
Sam 27 Jan - 15:16

Honnêtement, la stratégie de Michel aurait pû marcher. L'important ici était le conditionnel. Non, parce que là ça avait lamentablement foiré. Et au lieu d'apaiser la colère du doc, Michel n'avait en réalité réussi qu'à l'attiser.

Si un regard pouvait tuer, Michel serait certainement mort sur le champ. BAM ! Raide mort, direction la morgue dans le quart d'heure et on en parle plus. Heureusement pour l'étudiant, les regards de Roman Oberoi n'avaient pas ce pouvoir. Enfin, heureusement pas si sûr… S'il était mort, le calvaire de Michel se serait arrêté sur le champ. Alors que là…

-Michel, je crois que tu ne comprends pas dans quelle situation tu te trouves. Tu as mis en danger une dizaine de personnes et je ne sais pas par quel miracle aucune n'est morte ! Bordel, Michel, tu nous as coincé dans les Archives ! Et je ne parle pas des autres qui étaient coincés du côté du lac. Tu te rends compte des conséquences funestes qu'auraient pu avoir un mouvement de foule ? Du fait que des gens auraient pu se noyer dans le lac ?

Plus il parlait plus la colère montait chez Roman, et elle commençait à embraser son être. Instinctivement son pouvoir répondait et commençait à bouillir dans ses veines. Le vert de ses yeux s'intensifiait de plus en plus, prenait une teinte peu naturelle. L'extrémité de ses doigts vibrait de décharges éléectriques qui ne demandaient qu'à remonter le long des nerfs de Michel.

-Putain de moine, les travaux d'intérêt généraux c'est du laxisme à ce stade là ! Si on avait appliqué les règles, tu aurais été renvoyé sur le champ et je te parle pas des problèmes juridiques que tu aurais au cul ! Et si c'est pas pour avoir msi en danger une dizaine de personnes, c'est pour avoir voler et porté atteinte à des corps donnés à la Science ! Merde ! A quel moment tu t'es dit que récupéré ces pauvres bougres dans les labos, les déguiser et les mettre en scène comme ça c'était respectueux et ok ?! Est ce que tu as seulement réfléchi ? En dépit de tout ça Michel, j'ai personnellement insisté pour que ça soit une sanction en interne plutôt que le reste. Pas parce que je pense que tu mérites un peu d'indulgence, pas du tout et sutout pas après le petit numéro que tu viens de me faire. Mais parce que je pense que c'est la meilleure manière de s'asurer que tu retiennes la leçon et sans gâcher ton avenir.

Roman marqua enfin une pause dans son solliloque, il en tremblait presque de colère et de frustration. C'était pas possible de voir un gosse aussi prometteur et avec un si bel avenir potentiel devant lui prendre autant les choses par dessus la jambe. Putain ! Il fallait que Michel comprenne à quel point la situation n'était pas en sa faveur, à quel point il avait frôlé l'irréparable. Parce que ce n'était pas dit que Dame Fortune lui sourit encore ainsi dans le futur. Parce que ce n'était pas que sa vie à lui qu'il avait mis en jeu, mais celles de tellement d'autres.

-Concernant le boulot, t'inquiète pas pour ça. Tu vas avoir droit à un peu de tout, vu le nombre d'heures que tu as à faire on pouvait difficilement te garder sur une seule chose. Mais j'ai pensé que pour commencer on allait faire quelque chose qui avait l'air de bien t'intéresser. Suis moi.

Roman sortit de son bureau sans vérifier que Michel li suivait bien, si le gamin savait ce qui était bon pour lui il le ferait sans discuter sinon… Li doc marcha d'un pas décidé et assuré jusque dans les tréfonds du bâtiment, pour s'arrêter devant une porte en acier inoxydable, une grosse serrure bien cadenassée et imposante qui était presque aussi visible que le viel insigne en bois gravé sur lequel une main artiste avait en plus d'un crâne inscrit le mot : "Morgue".

-Tu vas travailler ici avec moi aujourd'hui.

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Michel Le Goff
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Mer 31 Jan - 16:32
Argh, ils étaient chiants, les profs avec leurs leçons de morale comme si on était dans une fac côté, ici. Comme si tous les étudiants ne finiraient pas minions au rabais (au mieux) pour le premier super-méchant venu.

Et devant le discours grandiloquant d’Oberoi, le coup des gens qui auraient pu se noyer, mais également les personnes qu’il avait enfermées dans les archives, Michel failli bailler.

Failli.

En réalité, il aurait été bien mal avisé de le faire et il avait encore quelque contrôle sur lui-même pour ne pas le faire. Toute cette soirée n’avait été qu’un enchaînement de catastrophe qui avait mené lui à la plus chouette aventure de tous les temps, mais ça, il se garderait bien de le dire au docteur’e, tout comme il se garderait de dire qu’avant de trouver un remède qui lui convienne, il en avait testé un certain nombre sur d’innocents cobayes, plus ou moins avec succès.

Michel se retint également de soupirer ; et pourtant, il aurait tellement eu envie de le faire. À la place, il restait neutre, immobile, sans autre émotion passant par ses yeux que cette espèce de flegme qui le caractérisait tant.

Oberoi était décidément très énervé’e. Il n’était pas le seul à servir dans les cadavres des labos, c’était juste que pour le moment, il était le seul à les avoir sortis de là. C’était ridicule, terriblement ridicule et...et iel pensait qu’il allait retenir la leçon ? Quelle leçon ? De s’être servis de squelettes qui étaient là pour ça et qui subissaient bien pire dans le département des sciences ou pour avoir mis en danger ses camarades ?

Michel ne put s’empêcher de penser qu’Oberoi exagérait un peu, également qu’il avait trop d’espoir quant à sa rédemption, tous ses profs de lycée avaient laissé tomber depuis longtemps, surtout au vue de ses actions catastrophiques pour déclencher l’apparition d’un pouvoir. Il allait sûrement s’excuser de nouveau, bien qu’il n’en pensait pas un mot, peut-être s’incliner, il ne savait pas trop. Et puis il ferait ce qu’on lui demandait dans le temps imparti et il espérait qu’au bout de quelques semaines, il en serait quitte.

Il suivit donc Oberoi à travers les couloirs du centre pour se retrouver en face de la morgue.

Ah.

Il eut du mal à se maîtriser, mais il eut un léger sourire à la pensée que s’il touchait ces cadavres-là suffisamment longtemps, il pourrait peut-être en faire des Ents. Peut-être qu’en les mettant en contact avec l’électricité, non ? Son imagination un peu trop inspirée par les derniers films à la mode et par ses cours de sciences prenait le dessus, il toussota, tentant de faire bonne figure.

La morgue, c’était trop cool.

Par contre, ce verrou, il espérait qu’on allait pas le refermer derrière lui pour être sûr qu’il ne sortirait pas de là. (même si au pire, il se calerait dans un coin et sortirait sa DS pour jouer tranquillement comme il l’avait prévu)

« Je sais que vous êtes en colère. », redit-il. « Mais excusez-moi. Cette soirée a été une accumulation d’erreurs qui se sont enchaînées, j’ai été retenu dans un arbre dans une bonne partie du début d’années et n’ait pas pu la préparer convenablement, je me suis mis la pression tout seul et regrette mes actes. »

Bon, c’était en partie vrai, du moins pour la première partie.

« Attendez. », il fouilla dans son sac pour y trouver une nouvelle paire de gants. Celle qui portait commençait à devenir plus dure et il n’avait aucune envie d’en être prisonnier. « C’est bon. Quel sera mon travail ? Nettoyer les morts ? Vous avez des étudiants qui meurent dans ce centre ? C’est chaud. Si je peux éviter d’être en contact avec l’eau, ça accélère le processus, vous savez. »
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Roman Oberoi
Roman Oberoi
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Roman Oberoi
Mer 7 Fév - 15:28
Roman faisait des efforts pour garder son calme et ne pas faire rencontrer ses cinq phalanges gauches avec la pommette de Michel. Mais ce dernier ne lui rendait vraiment pas la tâche facile, et li docteur.e commençait sérieusement à se demander s'iels n'auraient pas mieux fait de laisser le jeune adulte se démerder seul avec les autorités, ses parents et le fait d'avoir été expulsé manu militari de la FEAH. Le dernier point représentait quand même un sacré exploit à lui tout seul, l'établissement n'était pas exactement réputé pour ses critères et exigences étincelantes (au contraire de St Ange).

Par Merlin, iel avait vraiment l'impression que la gravité de la situation passait totalement au dessus de la tête du jeune homme.

-Michel, je crois que tu ne comprends vraiment pas. Tu n'as pas reçu de sanction officielle plus dure que ça uniquement parce que la fac n'aime pas laver son linge sale en public. C'est de ton avenir dont on parle, un avenir qui serait parti à la poubelle s'il y avait eu un vote de moins en ta faveur.

Roman se répétait, mais c'était important.

Iel retient un soupir agacé devant les question de michel, on aurait dit un gosse à qui on venait d'annoncer qu'on allait faire une visite au zoo. Et que s'il était sage on passerait devant les girafes.

-Non, tu ne vas pas toucher des corps. Et heureusement pour tout le monde, on a rarement, très rarement, des morts d'étudiant.es sur le campus. Non, on va s'occuper des corps étudiés pour les cours d'anatomie. Je vais m'occuper de terminer de détacher et recoudre ce qui doit l'être, toi tu vas m'aider en prenant en note ce que je vais te dicter pour le rapport. Puis après, en nettoyant la table et la salle à fond. Après il faudra mettre les organes à conserver dans du formol et inventorié tout ça. Il est hors de question que tu touches à un corps.

Au moins Michel avait déjà des gants, ce qui vu la nature de son pouvoir était à prévoir. Roman ouvrit la lourde porte pour découvrir un premier sasse avant la morgue en elle-même.

-On va se changer ici. Il y a des blouses, des protections pour tes chaussures et tes cheveux dans le placard bleu. Je te conseille de laisser toutes affaires ici, sauf si tu veux qu'elles sentent le formol et la décomposition, on a des soucis avec le générateur d'odeur;

Roman était déjà en train de retirer ses vêtements pour enfiler une blouse médicale bleu pâle. Une fois en tenue complète du parfait médecin légiste, ses cheveux attachés et retenus sous un calot décoré de petits oursons, il sortit de son casier une petite boite de pommade qu'il tendit à Michel après en avoir appliqué une noisette de son contenu sous son nez.

-Tu vas vouloir mettre ça.

S'occuper des morts n'était pas la partie préférée du travail de Roman, mais ce n'était pas la pire non plus. Iel préférait travailler avec les vivants, mais s'occuper des corps après était important aussi. Surtout quand il s'agissait de prendre soin de ceux qui avaient servis à l'éducation. Ils méritaient des derniers hommages dignes.

Roman avait préparé celui-ci avant de l'envoyer au labo, iel savait parfaitement à quoi s'attendre. Sans surprise il était déjà là. Allongé sur la table en acier inoxydable un grand drap blanc le couvrant, les outils sortis et parfaitement alignés sur la table de travail à côté. Bassira avait fait un bon boulot. Maintenant c'était à eux de prendre la suite.

-Bien, Michel tu peux commencer à noter. Date du jour, heure et dernières préparations du corps de Madame Mauricette Dupont avant sa restitution à sa famille. Seront conservés à la FEAH certains de ses organes internes dont la liste complète ainsi que le descriptif particulier sera disponible en annexe 2 du dossier. Médecin opérant : Dr. Roman Oberoi, assisté par Michel Le Goff, étudiant en master de la FEAH.
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Michel Le Goff
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Lun 19 Fév - 21:55

Et voilà.

Encore une morale à la con.

S’il l’avait pu, si ça n’aurait pas signifié brûler sa couverture et les maigres excuses qu’il avait fournies.

Il espérait tout de même qu’Oberoi ne lui répéterait pas ça à chaque fois qu’il prendrait la parole ou bien Michel sentait qu’il allait rêver d’ellui plus d’une fois, faisant virer cette chaleureuse rencontre avec les morts de la FEAH en cauchemar.

(faudrait qu’il voie avec Khora pour suivre ses rêves les premières nuits, peut-être, ça allait virer au trauma sinon)

Ce qui était décevant, c’était qu’il devrait se changer. Et par se changer, Michel entendait par là déposer son sac et la précieuse DS qui reposait à l’intérieur (il comptait sur la première occasion pour la récupérer et se promit de, la prochaine fois, prendre un sweat-shirt à la poche ventrale suffisamment large pour camoufler cet objet). Michel soupira, mais enleva une partie de ses vêtements, révélant ci et là des bouts de peau remplis par le bois, sans doute d’anciennes cicatrices ou des endroits récents où la potion n’avait pas eu le temps d’agir – mit grossièrement un calot neutre.

(des petits oursons. Cette vision serait-elle présente dans ses pires cauchemars?)

« Oh, non merci, c’est gentil. Mon sens de l’odorat est assez altéré. Puis je réagis facilement aux produits, j’vous jure, vous avez aucune envie de travailler avec un Ent. »

Ca et le fait qu’il n’aurait pas vraiment l’impression d’avoir un mort à côté de lui s’il renifler ce truc dont il ne connaissait les effets sur le serum qu’il prenait. Faudrait qu’il le pique en douce, qu’il fasse des tests dessus dans les labos pour en connaître sa connaître les conséquences. La dernière fois qu’il s’était loupé, il s’était retrouvé avec une verrue de vingt centimètres de long qu’il avait dû scier.

Alors qu’il s’avança vers le mort, Michel se dit que Roman était vraiment bizarre pour ne pas en apprécier l’odeur. C’était un peu âpre et pas vraiment choquant, une odeur humaine qui lui fit se demander quelle odeur lui-même aurait après son décès (celle de la mousse?) et s’il était possible de comprendre la nature de ses pouvoirs lors de l’autopsie (il allait voir Oberoi l’ouvrir, non?)

Mais voilà, Michel, avec un stylo et un crayon, était condamné à faire le job le plus chiant du monde. Il soupira légèrement, mais s’exécuta, ravalant un peu son excitation.

« La vache, c’est chaud. Sa famille vous autorise à faire ça, au moins ? », c’était un peu un comble que ce soit lui qui demande ceci précisément. « C’était pas une thésarde en sciences ? », puis il mit la main devant sa bouche, se rappelant qu’Oberoi ne souhaitait pas exactement qu’il se la ramène et qu’on n’était pas sur une partie de jeu de rôle qu’il dirigeait.

« Oups. Excusez-vous. Continuez, je suis invisible. Enfin si vous aviez un ordinateur pour noter tout ça, ce serait tout de même plus moderne. C’est ce qu’ils font aux laboratoires, vous savez. »
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Roman Oberoi
Roman Oberoi
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Roman Oberoi
Mar 27 Fév - 17:24
Roman décida de ne pas insister, Michel sous estimait certainement grandement l'odeur que pouvait avoir un mort. Surtout un qui avait passé du temps déjà dans la mort, même refroidi pour ralentir la décomposition, surtout quand il a été ouvert et disséqué. Mais bon, après tout le but de la pommade n'était pas seulement de bloquer les odeurs sur l'instant, mais aussi d'empêcher qu'elles s'incrustent dans les narines et vous suivent ensuite à chaque heure du jour et de la nuit pour des jours et des jours. Il arrivait parfois que pour les premiers cours d'anatomie sur sujet humain, les profs bizutent un peu les bleus en face. Comme en oubliant de leur dire de s'appliquer une bonne dose de crème sous les narines. Les redoublant.es étant plus ou moins bienveillant.es dans ces cas là. Tant pis pour Michel, Roman aurait essayé de le prévenir. Bon, pas très fort mais quand même. C'était assez pour qu'iel ait la conscience tranquille.

Le regard que lança Roman au jeune homme devant ses remarques, qui pouvaient être un peu blessantes quand même.

-Oui, Michel. Sa famille nous autorise à faire ça. Pour ton information Madame Dupont a gracieusement donné son corps à la Science. D'où le fait qu'il puisse être employé à des fins pédagogiques. Et elle avait 85 ans. Donc il s'agissait peut-être d'une thésarde de la FEAH, mais elle n'a pas passé son doctorat dans les deux dernières décennies si c'est ce que tu demandes.

Il croyait quoi ? Que la FEAH volait des corps dans les morgues d'Avalyon pour les charcuter en secret ? Oui bon, d'accord dit comme ça cela semblait pas si éloigné de la réputation de la fac, mais quand même !

-Oui. Je sais, Michel. Mais nous ne sommes pas au Département des Sciences au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Et nous n'avons pas le même budget. Ensuite, tu vas avoir le plaisir de tapuscrire tes notes tout à l'heure pour le rapport final. Une copie est conservée physiquement dans nos archives et l'autre sur le disque-dur de l'ordinateur. Si tu as des réclamations tu peux toujours les communiquer à notre cher doyen, je suis sûr qu'il sera ravi d'avoir de tes nouvelles.

Une fois ces petites choses clarifiées Roman s'approcha de la table pour découvrir respectueusement le corps de feu Mauricette Dupont. Cela avait été une femme athlétique et dynamique, clairement elle avait eu une vie riche et bien remplie. Roman préférait ça à des corps jeunes. C'était toujours plus déchirant de voir la mort frapper dans le printemps que dans l'hiver des existences. Iel constata que Madame Dupont avait assisté pour l'apprentissage du système musculaire des bras ainsi que de l'appareil reproducteur féminin. Il allait falloir vider l'intégralité de la cavité abdominale, recoudre soigneusement la peau détachée des muscles avant de confier le corps au service funéraire qui se chargerait de l'incinérer. La famille avait déjà fait sa cérémonie funéraire de son côté, il ne serait pas vraiment fait plus grand cas de son corps. Roman savait qu'iel serait li dernièr.e à le manipuler. C'était important pour iel de faire du bon travail.

Après une pause pour estimer le travail et réciter silencieusement des remerciements envers cette femme iel se mit au travail.

Ce n'était pas une tâche des plus simples, pas des plus compliquées non plus. Iel tenait juste à prendre son temps, ne pas bâcler le travail. Iel dicta chaque étape à Michel, détaillant son processus comme le voulait la procédure. Bientôt, tous les organes désirés avaient été retirés soigneusement, décris et pesés avant de reposer dans des bassines individuelles d'acier en attendant la prochaine étape.

-Je vais refermer le corps maintenant.

Le bout du tunnel.

-Tu peux commencer à préparer le matériel pour nettoyer la table, je vais m'occuper de remettre le corps dans son frigo mortuaire. Pense bien à garder tes gants, les produits peuvent être assez corrosifs.
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Michel Le Goff
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Mar 26 Mar - 20:55

Oberoi semblait presque blasé’e de lui répondre, ça fit lever un sourcil à Michel. Entendre son prénom aussi souvent était vraiment rébarbatif, il avait l’impression d’être un jeune enfant que l’on remettait à sa place.

Cela ne confirmait qu’une chose : sa visite ici allait être bien chiante, qu’il allait non seulement devoir se faire chier à écrire le compte-rendu à la main mais qu’en plus, Oberoi comptait lui faire recopier, sans doute sur une vieille machine toute pourrie. Michel en soupirait d’avance, d’ailleurs il comptait bien sur les lunettes pour faire passer la poker face.

Il aurait rêvé d’une petite clope, juste là, à ce moment précis, alors que la discussion était plus épineuse que jamais et qu’il avait des véilités de meurtres envers li docteur’e.

Il se demandait si la prochaine fois, il ne pourrait pas le faire (c’était autrement passionnant d’être à la place de celui qui ouvrait, sachant qu’il avait les compétences pour le faire. Mais évidemment, si on prenait en compte qu’Oberoi avait l’air chiant’e comme la pluie et qu’iel semblait décidé’e à lui faire payer pour cette histoire de cadavres à la con, c’était fortement improbable.

De sa plus belle écriture, Michel tâchait donc de prendre en note tout ce qu’Oberoi lui dictait. Il aurait bien eu une autre suggestion, mais cela serait pour plus tard, quand l’autre s’arrêterait.

« Cool, cool. », répondit-il lorsque la fin fut sonnée. Puis, se reprit à temps. « Non, je veux dire cool, ça s’est bien passé, pas cool pour elle hein. »

Si il avait fait une remarque concernant sa résistance aux odeurs de putréfaction, Michel ne dit rien par rapport à cette histoire de produits corrosifs. La nature était relativement peu clémente avec le bois, il était le premier impacté par leur présence et donc faisait très attention. Il s’absenta quelques secondes pour aller chercher le matériel pour nettoyer la table – rien de trop original, il était déjà habitué à le faire au département des sciences, comme il l’avait déjà vu et attendit que le cadavre fut bougé pour s’atteler consciencieusement à sa tâche.

On pouvait parler, pendant ce temps-là, proposer des idées.

Et des idées, Michel en avait.

« Loin de moi l’idée de faire des réclamations à M’sieur Scipio, pas mon style, mais j’avais une suggestion à vous faire. Vous n’avez pas d’ordi portable, mais moi j’ai une DS et je peux prendre des notes dessus que je peux ensuite extraire. Cela éviterait la prise de note à moins que ce ne soit in-dis-pen-sable pour cette incroyablement méritée punition. »

Bon, sur ce coup-ci, Michel se rendit bien compte qu’il avait été un poil trop ironique (ou insupportable). Il plaignit un instant la vieille Mauricette d’avoir eu Oberoi comme dernier contact avec le monde des vivants et se promit de rouvrir la bâche pour dire au moins une fois au revoir à la morte.

« Si c’est un don pour la science, on peut tester mon pouvoir sur elle, vous savez. Ce serait intéressant de voir si elle peut avoir une deuxième vie en se changeant en arbre, et en plus, ça serait vachement écolo comme projet, bien plus que de mettre son cerveau dans du formol. Vous en pensez quoi ? Je peux la toucher ? »


Ils étaient cachés par les lunettes, Roman ne dut sans doute pas voir l’éclat un peu malsain dans les yeux du garçon qui, rappelons-le, avait provoqué les faës pour acquérir son pouvoir.
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Roman Oberoi
Roman Oberoi
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Roman Oberoi
Mer 27 Mar - 12:26
Roman pensait que le pire était passé, d'accord les petits" cool" de Michel auraient pu être mal pris, mais iel n'y voyait qu'une certaine maladresse. C'était des choses qui arrivaient même aux meilleurs. Iel trouvait même que l'empressement du jeune homme à préciser qu'il ne parlait pas du sort de leur patiente assez encourageant. Peut-être que tout n'était pas bon à jeter dans la tête de bois de ce gosse.

Cet espoir fut néanmoins de courte, bien trop courte, durée. Iel avait soigneusement refermé le corps pour ensuite la préparer soigneusement au déplacement jusqu'au frigo, Michel était allé chercher le matériel pour la suite sans discuter pour une fois.

Bien sûr que la paix ne pouvait pas durer. Michel ouvrit la bouche. Et Roman voyait bien que le gosse l'y prenait vraiment pour un.e con.ne. Par le scalpel de Marie Wilbouchewitch-Nageotte, sa patience était vraiment mise à mal avec ce gosse. Et dans un temps record. Le regard que Roman lança à Michel était dénué de toute chaleur et rappelait bien plus l'éclat d'une lame en acier inoxydable sous la lumière froide d'une lampe d'opération que la chaleur humaine. C'était un avertissement clair.

-Est ce tu ne me prendrais pas un peu pour un jambon, Michel ? Le but n'est pas de te laisser jouer sur ta console durant tes heures de travail. Et aussi, tu y vas un peu fort en léchage de botte, je commence à avoir peur de finir par glisser à cause de ta bave.

Les choses auraient pu s'arrêter là. Si Michel avait eu le bon sens de réfléchir avant de parler. Si la patience de Roman à son propos ne s'était pas réduite à peau de chagrin en un temps record. Si… Si si. On refait le monde avec des si.

La nonchalance avec laquelle le jeune homme venait de proposer d'expérimenter, de violer la dépouille de Mauricette. Il ne pouvait pas ignorer les règles, à quel point ce qu'il énonçait avec un délice presque palpable avait de révoltant, de contraire à l'éthique sans parler de la morale. Mauricette n'avait jamais voulu que sa dépouille connaisse ce sort, elle avait donné son corps pour la Science et la formation des jeunes, pas les jeux pervers et la curiosité malsaine d'un sale gosse. Pendant un instant Roman pu parfaitement s'imaginer Michel enfant, un de ces gosses qui avec un canif éventrait et démembrait, écorchait la chair, de petits animaux morts pour voir comment c'était fait dedans. Des choses qui étaient supposées s'atténuer avec l'âge, accepter de se faire dans un cadre et avec plus de respect pour le sujet sous la lame. Mais est-ce que pour Michel il y avait seulement un sujet autre que lui-même ? Est-ce que l'entièreté de son monde et de celle et ceux qui le peuplait n'était en réalité pas que objet à ses yeux ?

Roman eut comme une vague de nausée qui vient le submerger, pour un peu iel aurait rendu son déjeuner sur le carrelage glacial et parfaitement lisse de la morgue. Cela ne dura pas. Ce n'était finalement pas la bile qui remontait de ses entrailles avec un dégoût viscéral. C'était une colère froide et aiguisée. Elle ne demandait à qu'à planter ses crocs dans la chair insolente, et Roman était bien trop heureux.se de la laisser faire.

Son pouvoir jaillit sans prévenir. D'un coup, après deux ans de sommeil l'Oeil s'ouvrit.

L'Oeil était dans la tombe. Il était aussi dans la morgue. C'était une infinité d'yeux désincarnés qui fixaient Michel. En écho avec ceux de li docteur.e Oberoi ils étaient braqués sur Michel. Roman ne cherchait pas à retenir ou limiter, au diable les conséquences, au diable les nuits blanches qu'iel allait vivre après ça. Michel Le Goff avait besoin d'une bonne leçon, il avait besoin d'être tenu en laisse.

Et les Yeux fouillaient, ils ne laissaient aucune pudeur à Michel. Rien ne leur échappait, rien ne pouvait leur être dissimulé. Et bientôt Roman trouva ce qu'iel cherchait. Les plus grands secrets de Michel.

Ce gosse avait un sérieux pet au casque.
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Michel Le Goff
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Dim 7 Avr - 15:18
Michel également pensait que le pire était fini, qu’il allait bientôt sortir de cette morgue qui, bien que sympathique, l’obligeait à se taper une conversation avec cet’te énergumène qu’il n’aurait en aucun cas souhaité dans son club de jeu de rôle. Plus il proposait de bonnes idées et on le contre-disait, c’était un comble.

Et non, il ne li prenait pas pour un jambon, c’était juste que. Enfin dans un souci de productivité surtout, parce qu’on tapait plus vite au clavier que de manière tapuscrite non ? Et oui, il avait ce petit côté flemmard généralement, mais là, n’y avait pas pensé. Franchement, Roman y allait un peu fort de café.

Lorsqu’iel parla de léchage de bottes, le rouquin comprit que le combat était perdu d’avance (il faillit avoir un petit ricanement d’ailleurs, de dépit) – et se dit que li docteur’e ne l’aimait décidément pas. Ce n’était pas juste – bon, il l’avait un peu cherché avec cette histoire de cadavres dans les archives et accessoirement, il les avait un peu enfermés dedans, mais ce n’était qu’un hasard, s’il avait voulu tous les assassiner, ne se serait-il pas enfermé en même temps qu’un ?

Michel soupira, mais le pire n’était pas venu.

Le pire, ce fut lorsqu’Oberoi changea en partie d’apparence, que ces Yeux apparurent sur son visage, comme lorsqu’on invoque une créature ou un pouvoir spécial au jeu de rôle. Il se dit immédiatement que Roman devait avoir réussi son jet de dé et sa main resta accrochée à la table d’autopsie, pas franchement heureux d’être sondé par ces Yeux.

Michel était bien trop jeune et ne s’intéressait pas assez aux actualités pour faire le lien avec The Eye, autrement, il aurait peut-être dit un mot à ce sujet, mais non, rien, juste une espèce d’angoisse sourde le concernant, l’impression d’être sondé de bas en haut. Sans savoir pourquoi, il repensa à la manière dont il avait acquis son pouvoir – la malédiction des faës – les tentatives pendant des mois d’en acquérir un au prix de sa vie et finalement la décision d’aller emmerder un banc de Faës en pleine Brocéliande. Contrairement à ce qu’il disait aux autres, il savait très bien ce qu’il faisait.

Il ne savait pas pourquoi, il pensa également à ces films un peu chelous qu’il pouvait faire, l’étrange attirance qu’il avait pour les troncs d’arbres et plus pour les humains. Il rouvrit les yeux un peu angoissé.

« Euh. C’était vraiment bizarre votre truc, ça fait froid dans le dos. », Michel avait fait un pas en arrière pour se protéger, comme si ça allait réellement le protéger. Il avait également enlevé un gant en cas d’attaque.

« Docteur’e ? J’veux vraiment pas qu’on se dispute, vous savez. Je proposais juste, si vous voulez pas, c’est pas grave ! »
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Roman Oberoi
Roman Oberoi
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Roman Oberoi
Ven 12 Avr - 18:21
Iel avait vraiment envie d'une clope. Non, rectification, iel avait BESOIN d'une clope. A ce stade c'était devenu une nécessité.

Roman regarda un moment Michel, vidé.e par l'utilisation massive de son pouvoir mais aussi toujours aussi effaré par la nonchalance du jeune-homme. A ce stade iel était audelà de la colère. Même si franchement ça ne devrait pas tarder à revenir.

-Ecoute-moi bien, Michel. Tu ne vas utiliser aucun corps, aucun.e patient.e du centre pour tes expériences tordues. Si tu poses ne serait-ce qu'un doigt sur elleux, je peux te promettre que je ferai de ta vie un véritable enfer. Ce serait vraiment dommage pour ton avenir qu'on apprenne comment tu as fais pour obtenir ton pouvoir. Et je ne parle pas du mensonge que tu as servis à tout le monde, non je parle de la vérité. Mais ça c'est pas le pire, bonne chance pour faire ta vie si jamais il était rendu public ce que tu veux faire avec des plantes.

Y avait pire comme kink mais franchement là on était vraiment sur du truc bizarre et perturbant de première catégorie. Il faudrait qu'iel dise à Bassira de bien vérifier qu'il n'arrivait rien de bizarre à leurs plantes en pot le temps du séjour de Michel.

-Si un seul mot de ce qui vient de se passer ici sort, et je le saurais si c'est le cas, je te jure que tu le regretteras jusqu'à la fin de tes jours.

Roman laissa le silence s'installer un moment, son regard retrouvant sa colère et ses orages contre l'étudiant.

-Maintenant tu vas remonter immédiatement et prévenir Bassira que tu commences à taper le rapport. Et je ne vais plus entendre parler de toi d'ici la fin de ton service d'aujourd'hui, compris ?
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