Le bosquet des sorcières était connu par les étudiants pour son lien avec les créatures de la forêt.
Coup de chance, nous n'étions pas à la Pleine Lune et l'endroit promettait d'être un formidable spot pour une soirée sous les étoiles, faire un feu et griller quelques chamallows.
Quelques étudiants étaient déjà là (savaient-ils où ils mettaient les pieds, c'était une autre question) et avaient allumé la musique qui s'élevait doucement dans les airs. Cette soirée promettait d'être agréable, plus que celle de Scipio en tout cas, malgré la neige qui commençait à tomber et les drôles de pierres levées tout autour du camp.
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Sam 3 Fév - 20:48
Bien qu’il était suroccupé par les multiples colles reçues, Michel avait tout de même trouvé la première occasion pour s’esquiver de ce qui serait sûrement une punition à vie et un employé gratos pour se rendre au bal de Yule. Non pas qu’il aimât franchement danser, ou même parader dans ce genre de soirées (Michel les évitait en général comme la peste) mais plutôt parce que c’était l’occasion de bouffer à l’oeil et de revoir des potes dont il avait été privé depuis qu’il trimait pour Oberoi.
Mais voilà, rien que de voir Scipio et la dégaine des journalistes, pas vraiment très fins et surtout très ambitieux, il en soupira d’avance. La bouffe avait l’air très bonne, la musique était peut-être de qualité mais Michel savait que sa place n’était pas ici.
Discrètement, le président du club de jeu de rôle piqua dans quelques assiettes, subtilisa une bouteille de blanc qu’il cacha sous son manteau et enfourna deux ou trois petits fours dans sa bouche. Il grimaça lorsqu’il constata qu’une des assiettes qu’il avait touchée avait déjà un superbe revêtement de bois.
Il soupira, mit les mains dans ses poches et s’esquiva le plus discrètement possible (il espérait vraiment qu’Oberoi ne serait pas là, déjà qu’iel ne lui lâchait plus la grappe en général) ; respira le bon air de dehors, celui qui n’était pas vicié par Scipio et ses discours mielleux, un air froid et qui commençait à donner ses premiers flocons de neige. Michel remit son écharpe en place puis se dirigea vers la forêt.
Il y avait déjà un peu de musique dans l'air et quelques étudiants. Michel se dirigea vers quelqu'un un peu au hasard (l'air ambiant lui collait de la buée sur ses lunettes aviateur, il peinait à voir). - Scuse. T'as une clope ?
Sierra Valente
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Sierra Valente
Dim 4 Fév - 11:24
Après avoir dévalisé le buffet, c’est les bras chargés de gobelets remplis à ras bord de mini-burgers que Sierra se dirigea vers la forêt. Elle arriva bientôt dans une clairière qui venait d’être investie par une poignée d’étudiants. Une enceinte diffusait de la musique tandis qu’un feu de camp avait été allumé pour lutter contre le froid et la neige. Cette soirée en petit comité s’annonçait bien plus tranquille que celle qui se tenait dans le hall, principalement car ils ne risquaient pas d’être harcelés par l’amoncellement de journalistes invités par Scipio.
Elle s’installa sur un rondin de bois qui avait été transporté près du feu et commença à grignoter tout en jetant un coup d’œil autour d’elle. Les pierres dressées qui les encerclaient donnaient une allure mystique à cet endroit. On pourrait se croire à Stonehenge, un lieu sacré millénaire qui aurait autrefois servi à accomplir des rituels.
La brésilienne venait tout juste de finir son premier gobelet de petits fours quand un garçon portant de drôles de lunettes vint à sa rencontre. Il cherchait simplement à lui taxer une cigarette mais, par habitude, elle comprit tout autre chose.
« Nan, là j’ai plus rien à vendre. Reviens m’voir la semaine prochaine si tu veux des trucs. »
En général, ses marchandises s’écoulaient rapidement à l’approche des vacances, surtout lorsque des fêtes étudiantes étaient organisées. Elle engloutit une autre mignardise avant de réaliser le vrai sens de ses paroles.
« Ah merde, tu parlais d’une vraie clope ? »
Elle fouilla dans la poche de son hoodie et en sortit un paquet de cigarettes froissé à moitié entamé. Elle en saisit une avant de lui tendre.
« Tiens, vas-y, prends. Mais t'as intérêt à m'la rendre. »
Khora
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Khora
Dim 4 Fév - 23:38
Toujours dans sa quête d'expériences, Khora avait décidé de se rendre au bal. Iel avait acheté une très belle robe, qui avait coûté très chère. Elle avait la forme des robes pour ballerines et était d'un bleu foncé sur lequel était tissé constellations et lunes en fil dorée. Une cape transparente, de la même matière que le col lui remontant jusqu'au cou, y était intégrée. Quant à ses longs cheveux blancs, iel les avait laissé libres, et avait y accroché plein de roses azurées sur ses longueurs. C'était un peu lourd toutes ses fleurs, mais iel était content'e du résultat.
L'ancien Oneiros avait rapidement pris la fuite de la fête principale, avec un verre de mousseux à moitié rempli dans une main et une assiette pleine d'amuses-bouche dans l'autre, après avoir été embêté par un journaliste. Dehors, iel avait suivi par curiosité des étudiants qui se rendaient dans les bois. Là, iel découvrit une ambiance bien plus confidentielle, avec un feu et de la musique. Iel eut une autre bonne surprise, celle d'y retrouver Michel. Iel avait mis tellement de temps à se préparer, à accrocher chaque rose dans ses cheveux, que son nouveau coloc' était déjà parti quand iel était sorti'e de la salle de bains. Il y avait aussi Sierra, cette fille qui s'était retrouvé'e avec ellui à la réunion ennuyante du conseiller d'orientation. Iel ignorait que les deux se connaissaient. Koko se dirigea naturellement vers eux.
Vous n'êtes pas très bien habillés.
Si son expression restait neutre, il y avait une désapprobation perceptible dans sa voix. Iel trouvait ça agréable, tous ces gens avec de beaux habits, ils auraient pu faire un effort. Comme Michel ne devait pas voir grand-chose avec ses goggles, et qu'il ne pouvait pas les toucher sans risquer de les changer en bois, iel posa son assiette sur une pierre et frotta son poing contre les verres pour en enlever la buée. Iel s'assied ensuite gracieusement sur la pierre auprès du feu. Le voile de sa cape était certes très joli, mais pour protéger du froid iel était très nul. Iel avala un des espèces de petits gâteaux salés qu'iel avait emporté. Ce n'était pas mauvais du tout.
La robe de Khora:
Michel Le Goff
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Michel Le Goff
Sam 10 Fév - 17:57
Mais ouais, il voulait dire une vraie clope, même si franchement à cet instant précis, Michel aurait pu être tenté à son tour par autre chose, du genre qui fasse de la soirée quelque chose d’immortel quitte à la finir tout nu dans les archives.
« Merci. », dit-il, toujours en réflexion.
Khora n’avait pas tardé à le suivre, il lui avait adressé un sourire en reconnaissant sa voix, tentant de se dépatouiller pour allumer l’extrémité de sa clope avec son briquet à moitié usé (ou transformé). C’était tout Khora, cette remarque par rapport à leurs tenues et Michel explosa de rire, au moment même où du feu apparut sur le briquet ; qu’il alluma enfin cette maudite cigarette.
Avec les gants aussi, ce n’était vraiment pas facile.
Il la porta à sa bouche d’un air lascif, laissant saon colocataire nettoyer la paire de goggles qu’il avait sur le bec (à sa vue, avec ça, évidemment), laissant apercevoir des yeux de couleur verte.
« Je voulais faire les boutiques, mais de toute évidence, ce n’est pas la volonté du docteur’e Oberoi qui me prend vraisemblablement pour un criminel récalcitrant. », ok, c’était sans doute un peu vrai, d’ailleurs il pouffa de rire car se retrouver dans la morgue avec des morts était juste une idée somptueuse. « Toi, tu es sublime, mais tu me répondras sans doute que tu le sais déjà. Tu n’as pas froid ? »
Il donnerait sans doute son manteau à Khora s’iel avait trop froid, lui, ça allait et sa peau était épaisse et prévue pour supporter des températures bien pires que celle-ci. Se rappelant de la présence de sa bienfaitrice à ses côtés, il se rapprocha d’elle pour lui présenter Khora ; pas pure politesse sans doute (et aussi parce qu’il avait une petite idée en tête).
« Je te présente l’aimable personne qui m’a fourni cette cigarette ! Elle n’a malheureusement plus de clope magique, c’est d’une tristesse. », à l’instant où il dit cela, la cigarette se changea en bois et lui tomba des doigts. Il la regarda comme si c’était une amie décédée ou pire encore. « Oh. Quel dommage. »
Sierra Valente
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Sierra Valente
Sam 10 Fév - 20:46
En entendant quelqu’un critiquer sa tenue, la brésilienne releva la tête pour apercevoir Khora, l’étudiant·e qui faisait des pliages de papier durant la réunion d’orientation organisée par Morphée. Elle brandit un doigt d’honneur en sa direction tout en continuant d’engloutir ses mini-burgers. Sierra se fichait bien de faire tache avec son style vestimentaire, ce n’était pas demain la veille qu’on la verrait se pavaner dans une belle robe. Tout ce qui lui importait, c’était d’avoir des vêtements pratiques et confortables, le genre de tenue qui ne l’entraverait pas dans une baston improvisée.
Comme les deux étudiants restaient à proximité, la brésilienne les écouta discuter d’une oreille tout en poursuivant sa collation. À mesure qu’elle terminait un gobelet, elle l’empilait sur les autres, créant une pile de verres jetables au pied du tronc qui lui servait de banc.
Tout à coup, le type aux lunettes d’aviateur entreprit de la présenter à son ami, déplorant qu’elle n’ait plus aucun joint à lui filer. En vérité, Sierra n’était pas totalement à court. Elle n’avait plus de marchandises à vendre, certes, mais elle omettait de mentionner qu’il lui restait toujours un petit stock pour sa consommation personnelle. Il était hors de question pour elle qu’un inconnu tape dedans, ceci dit.
« On s’connaît déjà. L’aut’ conseiller nous avait invités à la même réunion pourrie. On y a perdu not’ temps et c’qui restait d’notre patience. »
Et là, la jeune femme vit la cigarette qu’elle avait cédée un peu trop généreusement se changer en bois avant d’échapper des mains du binoclard. Son visage habituellement froid et inexpressif esquissa des signes d’étonnement avant qu’elle n’entreprenne de s’écarter légèrement du garçon, s’éloignant d’une place sur le tronc.
« Ça change rien au fait qu’t’as intérêt à m’la rendre, prévint-elle avec un soupçon de menace dans la voix. Débrouille-toi pour la fumer si tu y tiens, car t’en auras pas d’autre. »
Khora
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Khora
Lun 12 Fév - 21:35
Bien sûr que Khora savait qu'iel était sublime, iel avait des yeux et un miroir. C'était bien la moindre des choses pour un ancien Oneiros. Iel hocha la tête, pour répondre oui à ces deux questions. Mais assis'e près du feu, avec ses longs cheveux pour lui tenir chaud et protéger ses épaules des légers flocons qui tombaient, le froid était plus supportable. Koko ne réagit pas au geste grossier de Sierra envers ellui. Iel connaissait maintenant la signification du signe, contrairement à ses premières semaines en tant que mortel'le. Iel se sentait d'humeur magnanime ce soir, iel n'avait pas envie de se prendre la tête pour si peu. Khora se mit à picorer ce qu'iel avait pris dans son assiette. Iel aussi se souvenait de Sierra, qui avait été peut-être la moins enchantée de se trouver là. Iel compléta les informations que la jeune femme lui donna.
J'ai eu plein de dépliants pour faire mes origamis. Mais je n'aime pas le concept de réunion d'orientation.
Khora n'aimait pas que Michel fume, principalement parce les odeurs que dégageaient la fumée et tabac froid n'était pas plaisant pour son nez, et aussi parce qu'iel avait lu que ça réduisait l'expérience de vie. Khora serait déçu'e qu'un de ses humains préférés meurent avant lui. Iel n'avait cependant jamais fait de remarque là-dessus. Michel menait bien sa vie comme il l'entendait. Mais lorsque sa cigarette se changea en bois et finit par terre, Koko profita de l'occasion. Iel l'attrapa et la jeta au feu sans aucune autre forme de procès. Iel demanda ensuite à Sierra, curieuxe :
Tu as des cigarettes magiques ? Tu es une sorcière ?
Ca ne lui avait pas sauter aux yeux, ni en la rencontrant, ni dans les rêves de la brésilienne, et pourtant en général iel en apprenait beaucoup dedans sur la personne. Ca lae rendait assez perplexe. Sur les cours sur les différents pouvoirs, ils avaient vu rapidement la sorcellerie et la magie, même s'ils n'avaient pas creusé comme ce sont des arts entiers et complexe à apprendre. Et ça, ça n'avait pas été abordé. Iel se tourna vers Michel.
Qu'est-ce des cigarettes magiques d'ailleurs ? On n'a jamais vu ça en cours.
Nolis Rojas
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Nolis Rojas
Mar 13 Fév - 19:42
Event
Bosquet et chamallows grillés
En vérité, Nolis a vraiment essayé de se laisser prendre par l’ambiance de Yule, même si le sens initial de la fête lui échappe. Elle a cousu sa tenue au club Bob’ine, s’est efforcée de mettre les pieds dans la grande salle, mais la présence de journalistes lui avaient fait rebrousser chemin comme une biche effarouchée. Avec autant d’inconnus, il y aurait bien pu avoir un membre du clan Zenin infiltré pour la sceller à nouveau – et plutôt se jeter dans le feu pour crever plutôt que sombrer à nouveau dans le néant.
Elle a trouvé refuge dans le bois aux sorcières, en haut des arbres et loin du tumulte, une flammèche entre les doigts pour ne pas être dans l’obscurité. Cependant, d’autres étudiants n’ont pas tardé à s’installer en bas, avec de la musique et de la joie. Nolis aurait pu chercher à nouveau un coin tranquille, mais elle se serait sans doute fait héler pour rester, le temps qu’elle redescende. Autant continuer à écouter les humains pour améliorer son français. Elle a appris en partie grâce aux livres dans les archives, les Archivistes qui y discutent, puis des cours pendant l’été, mais ce n’est clairement pas assez.
Un petit groupe se rassemble finalement sous son arbre et elle les observe avec curiosité, retenant un petit rire quand l’un d’entre eux transforme sa cigarette – visiblement magique – en bois. Sans doute son pouvoir, ou une malédiction. Cependant, lorsqu’un autre demande ce qu’est une cigarette magique, elle ne tient plus et se permet de l’ouvrir.
— Ce sont des cigarettes qui te fument avant que tu ne puisses les fumer, et ensuite il ne reste plus que des cendres de toi, ouuuh ~
Un rire joyeux lui échappe ; voilà longtemps qu’elle n’a pas raconté d’histoires terrifiantes. C’était plutôt l’apanage de sa sœur Alys. Enfin, maintenant qu’elle a attiré l’attention de ceux d’en dessous, il est nécessaire de se présenter. Aucun n’est de son année, si elle se souvient bien. Elle lève la main et les salue avec un sourire innocent.
— Nolis Rojas, enchantée.
Puisqu’elle n’a pas spécialement le choix que de cohabiter à cet endroit avec d’autres élèves, autant faire connaissance. Et puis, bien qu’elle se limerait la bouche avant de l’avouer, elle aimait bien l’ambiance festive qui régnait au sein du bois et les lumières chaudes. Cela lui rappelait les fêtes en compagnie de la Bande.
Elle hume une vieille chanson alors qu’elle se laisse glisser de sa branche pour atterrir au sol et s’installer près du petit groupe – mais loin du feu – alors qu’elle ramène ses longues manches contre elle. Un accident est si vite arrivé. Son regard se repose sur l’étudiant qui a transformé sa cigarette en bois et le lien se fait soudain dans son esprit, alors que le feu lui permet de mieux distinguer ses traits.
Il a bien failli transformer en bois son livre préféré lorsqu’il a fait un tour aux Archives, lui ! Et certes, techniquement parlant, elle est une élève, elle n’a plus le droit d’y retourner ; techniquement parlant, elle appartient aux Archives, alors elle peut y aller quand elle veut. Elle n’a pas peur de ce qui y rôde. Ils ne peuvent pas lui faire grand-chose.
— Si tu retournes aux Archives, ne t’approche pas de la rangée Δ. Je ne tiens pas à retrouver mon livre préféré transformé en bois parce que t’as pas fait gaffe. Mieux, la prochaine fois, demande-moi de te servir de guide. J’aimerai ne pas retrouver un cadavre de plus la prochaine fois que je m’y pointe.
Nolis a bien conscience qu’elle ne devrait pas parler des Archives avec autant de désinvolture, mais que risque-t-elle ? Se faire sceller à nouveau ? Le directeur a bien plus d’intérêt à la voir finir ses études pour avoir du personnel gratuit dans la poche qu’à la dénoncer aux Zenins.
Mais c’était cool, que Khora et la nouvelle p’tite venue se connaissent. Surtout de tels liens, dans une réunion qui avait été aussi chiante que celles organisées par Doisneau, c’était parti pour une amitié pouvant durer facilement des années.
« Ahah. Je vois le genre. L’a fait de même y’a deux ans, je crois que je m’étais débrouiller pour faire sonner l’alarme incendie. »
Khora avait rattrapé la clope changée en bois pour la jeter au feu et Michel lui jeta un regard un peu choqué, comme s’il comptait en fait quelque chose (en réalité la rendre à Sierra pour s’acquitter de sa dette). Michel était donc prêt, bon gré mal gré, à lui expliquer ce qu’était une cigarette magique, métaphores à l’appui, lorsqu’une nouvelle tête apparu dans leur petit groupe.
Celle-là était étrangère au président de l’association de jeu de rôle, pour autant, elle semblait le connaître.
Bon, surtout après cette affaire qu’il avait provoquée lors d’Halloween, beaucoup de monde semblait le connaître à la FEAH, pas seulement en bien d’ailleurs.
Des cendres qui te fument avant que tu...Il ne put s’empêcher de se dire que l’explication était pas mal, et il laissa Khora se débrouiller avec cette dernière, elle était jolie. Par contre, elle pouvait le connaître, mais il ne comprenait pas comment elle savait qu’il s’était rendu aux Archives, surtout que c’était tout de même il y avait quelques années et qu’il était seul.
Il jeta un regard de connivence à Khora et Sierra, fronça les sourcils. « Comment tu sais ? C’est fort ça, ça fait hyper longtemps. Et t’as pas froid ? », demanda-t-il en observant son interlocutrice comme s’il était admiratif de la voir tenir comme ça sous la neige. Loin de lui de lui proposer son manteau, par contre, il le partagerait sans doute avec Khora, mais pas beaucoup de personnes en plus.
« Et c’est quoi, ton livre préféré rangée A ? Si tu veux, on peut y aller, là. On a le temps et il doit faire plus chaud là-bas. En plus je ne suis même pas collé, ce soir, ça pourrait être marrant. »
S'il mourrait un jour, peut-être qu'il se changerait en arbre. A ce moment, on pourrait débiter son tronc et en faire du papier et des livres...et il finirait ses jours tranquille aux Archives si fascinantes de la FEAH. Michel ne pouvait pas s'empêcher d'y penser.
Sierra Valente
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Sierra Valente
Dim 17 Mar - 8:34
Un rire spontané s'échappa des lèvres de la brésilienne face à l’incompréhension de Khora. L’étudiant·e venait de lui demander le plus normalement du monde si elle était une sorcière et elle trouvait son innocence adorable. Avant qu'elle n'eut le temps de le faire, une nouvelle venue lui expliqua le vrai sens du terme qui l'avait porté à confusion. Sierra trouva sa formulation, mi-poétique mi-moralisatrice, particulièrement efficace et ne put que la valider.
« Ouais, exact. »
La jeune femme, Nolis, était vêtue d'un kimono qui n'avait rien à envier à la magnifique robe de Khora. Elle descendit de son arbre pour les rejoindre et se présenter, ce à quoi la brésilienne répondit par un petit salut amical de la main. Elle aussi possédait un accent à couper au couteau mais, contrairement à Sierra, elle tâchait de soigner son langage et de s'appliquer au niveau du registre et du lexique employés.
Pendant que les trois autres poursuivaient la discussion, la brésilienne termina son dernier gobelet d’apéritifs et l’emboîta sur la pile qui se trouvait à terre. Maintenant que le repas était terminé, il était grand temps de trouver quelque chose à faire de sa soirée. Justement, au moment où elle commençait à y réfléchir, Michel proposa ni plus ni moins d’aller faire un tour aux archives.
« Quoi ? Z’êtes sérieux ? Z’allez vraiment aller aux archives, là, maintenant ? »
Là-bas, il n’y avait que des vieux livres poussiéreux et de vieux cadavres en décomposition. Elle s’y était déjà rendue, et avait été déçue de ne même pas tomber sur l’un de ces fameux monstres super dangereux dont tout le monde l’avait mise en garde. Quelle déception. Et en même temps, peut-être que si elle y retournait cette fois-ci elle aurait plus de chance ?
« En vrai, ça s’ra toujours mieux que d’se les cailler ici. Les fêtes étudiantes ça a jamais été mon truc, je m’y fais tout l’temps chier. »
Khora
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Khora
Jeu 25 Juil - 22:02
L'explication de la nouvelle venue, que Khora prit comme beaucoup de choses au premier degrès, lae plongea un peu plus dans les abîmes de l'incompréhension. À tel point qu'iel soupçonna la dénommée Nolis de se moquer de ellui. Iel dévisagea Michel, puis Sierra, mais comme personne ne la corrigea, iel dût se faire à l'idée que Sierra vendait des cigarettes encore plus mortelles que celles que fumaient habituellement Michel et que celui-ci aurait voulu en avoir une. Le regard Khora sur la brésilienne se chargea d'un grand respect. Elle devait être une sorcière très puissante pour être capable de réaliser un tel artefact magique. Iel se tourna vers Michel. On pouvait presque voir deux gros points d'interrogations dans les yeux de l'ancien Oneiros tant cette histoire de cigarette magique lae rendait perplexe :
Pourquoi tu voulais fumer une cigarette qui allait te réduire en cendres ?
Entre la soirée dans les archives où il avait manqué de les faire tuer pour un jeu, et ça, iel commençait sérieusement à se demander si son ami n'avait pas des pulsions suicidaires. Ce qui serait embêtant. Khora n'avait pas envie de chercher un autre humain comme Michel. Celui qu'il avait actuellement lui convenait très bien. Et le fait qu'il soit pressé de retourner dans cet endroit dangereux ne fit rien pour arranger ses doutes. La désapprobation dans sa voix habituellement morne fut perceptible :
Tu aimes vraiment beaucoup les Archives. Si tu en as assez de ta vie, tu peux te transformer en arbre. Je te mettrai à côté de tes figurines.
Et si iel avait espéré avoir une alliée en la personne de Sierra, qui ne semblait pas très enthousiaste non plus à l'idée d'aller dans les archives, elle se laissa convaincre bien vite. Koko soupira. Iel jeta ce qui lui restait de petits fours et son assiette en carton au feu, but une gorgée de mousseux, avant de se lever. Iel n'allait pas rester tout'e seul'e ici, ça ne serait pas très amusant'e. Comme Nolis avait l'air de bien connaître les archives, iel s'approcha d'elle. Hors de question qu'iel s'y reperde, alors iel n'allait pas la lâcher d'une semelle là-bas.
Je suis Khora. Ton habit est très beau. C'est un kimono ?
C'était plaisant de voir que quelqu'un d'autre avait joué le jeu et était bien habillé. Les manches surtout fascinèrent Khora, iel n'en avait jamais vu d'aussi grande. L'ancien Oneiros pinça l'une d'elle entre les doigts, pour sentir leur texture et la matière du tissu.[/color]
Nolis Rojas
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Nolis Rojas
Lun 29 Juil - 0:41
Event
Bosquet et chamallows grillés
Nolis penche la tête sur le côté à la question de Michel. Est-ce si surprenant qu’elle soit au courant ? Y’a bien la moitié de l’école qui sait que les Archives et lui, c’est une grande histoire d’amour. Ou alors, elle se méprend parce qu’elle a beaucoup entendu les Archivistes parler de lui ? Hum, dans tous les cas, rien ne sert de mentir. D’un, parce qu’elle n’a pas d’excuse crédible, et de deux parce que ça lui demanderait de s’en souvenir. Franchement, flemme.
— … Parce que j’y étais ?
Une démonstration serait plus rapide que les mots pour expliquer la situation ; Nolis ferme les yeux et reprend pendant quelques secondes sa forme d’origine, une lampe japonaise en ébène, avant de revêtir à nouveau forme humaine. Elle vacille quelques secondes, le temps de retrouver son équilibre sur ses jambes, avant de s’incliner légèrement.
— Objet maudit anciennement scellé des Archives, la Lampe de Lys, pour te servir !
Nolis remonte ensuite sa manche et laisse son bras prendre l’apparence du bois brut sombre, avant de relâcher le tissu.
— C’est pour ça que je n’ai pas froid. Avec moi, on peut littéralement toucher du bois.
Elle ricane, amusée par sa propre blague - elle niera l’avoir préparée après avoir appris l’expression - avant de redevenir silencieuse, observant les humains décider de remettre les pieds aux Archives, sans qu’elle ne les ait pourtant encouragés. Ils ne doivent pas particulièrement tenir à leur vie ; ou lui font-ils confiance pour ne pas avoir d’ennui ?
Il y a une sensation de chaleur qui se diffuse dans sa poitrine, qui n’est pas due au feu à quelques pas d’elle.
Nolis tressaille cependant de surprise en sentant quelqu’un agripper sa manche et une flamme se forme instinctivement dans sa main gauche, avant qu’elle ne se calme lorsqu’elle s’aperçoit qu’il s’agit simplement d’un des étudiants. Elle lui adresse un sourire désolé alors qu’il examine son kimono et elle fait disparaître la flamme sans commenter, comme si rien ne s’était passé.
Ce n’est pas de la faute de l’étudiant qui complimente sa tenue et dont elle ne connaît pas le nom si elle prend vite peur.
— Merci ! Et oui, c’est bien un kimono, je l’ai fait moi-même. Ta robe est magnifique aussi.
Le compliment est sincère, mais Nolis n’est plus aussi à l’aise, de crainte d’avoir effrayé son camarade sans le vouloir.