« Les premières mentions de la lampe de Lys en tant que Tsukumogami remontent au milieu du XVIème siècle, à Nagasaki. Elle est alors la propriété d’un marchand espagnol installé là, Juan Rojas. Collectionneur de curiosités, de nombreux objets maudits ou vivants sont tombés entre ses mains et ont été traités avec grand soin ; elle en faisait partie et était même l’un des joyaux de sa collection. Rares sont les exorcistes de cette époque à être tombé sur un Yôkai aussi raffiné et chaleureux que celui-ci ; il avait été décidé que notre ordre s’occuperait d’elle au décès de Juan Rojas.
Malheureusement, lors du décès de celui-ci en 1571, la Lampe de Lys disparut de la circulation, avec trois autres Tsukumogami de la maisonnée : Une armure de samouraï, un mortier d’apothicaire et une longue-vue. Tout essai pour les retrouver a été soldé par un échec cuisant.
Il s’avéra par la suite que le groupe avait rejoint d’autres Yôkais pour vivre en toute liberté et sans maître, ce que notre ordre n’a pas toléré. La bande a été dissoute par la force en 1585 ; les Yôkais ont été scellés ou détruits. Considérant le peu de dangerosité de la lampe de Lys, celle-ci a été scellé pour une durée de 500 ans comme punition.
La lampe de Lys a été volée
ou détruite lors du séisme du 28 octobre 1707.
Mise à jour du 26 juin 2008 : Il semblerait que la lampe de Lys ait été retrouvée descellée au sein des archives de l’Université de la FEAH, France. Malgré nos demandes, le directeur a refusé de nous retourner la lampe de Lys, arguant qu’elle fait partie des possessions de l’Université. Nous n’avons aucune légitimité sur les Tsukumogami ayant un propriétaire, quand bien même la lampe de Lys a été libérée avant la fin de sa peine.
Soyons vigilants pour agir au moindre incident la concernant. »
Page concernant « La lampe de Lys », dite Nolis
Livre des Yôkais connus du clan Zenin, exorcistes
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« À l’attention des très estimés représentants du clan Zenin,
Je, Nolis Rojas, connue de votre ordre sous l’appellation de la Lampe de Lys, demande par la ci-présente lettre votre clémence à mon égard. Mon sceau a été retiré voilà de cela huit ans au sein des Archives de la FEAH ; huit années qui à bien des égards ont été plus terribles que 400 ans d’enfermement. À cette lumière, j’aimerai bénéficier d’une remise de peine de mes années restantes, afin de pouvoir servir mon nouveau propriétaire au mieux.
En vous priant de croire à ma bonne foi, je vous salue humblement »
Lettre calligraphiée à l’attention du clan Zenin, datée du premier août 2008.
Au dos, au crayon gris, un doigt d’honneur se dresse fièrement sur le papier.